jeudi 14 janvier 2016


 Trois huit


Justine vient de passer. Vingt trois heure trente, Justine court, tout autour de l’usine. Elle court jusqu’à épuisement. Epuisement des pensées, épuisement du désir.
Quand Pierre est de nuit à l’usine chimique de Pierre Bénite, le lit est vide, la maison est vide, le silence pesant.
Ce petit ronflement dans l’oreille quand il se colle contre elle après l’amour, c’est si bon. Il s’endort toujours le premier. Elle garde les yeux ouverts, écoute sa respiration, parcourt en pensée chaque point de contact de leurs deux corps enlacés, et le sommeil vient, comme le reflux lisse le sable.
Alors, quand Pierre est de nuit, plutôt que de se tourner et retourner dans un lit froid, elle enfile son jogging jaune, ses baskets noires, et part dans la nuit courir tout autour de l’usine dont Pierre est le centre…

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