vendredi 8 avril 2016


Le Gué


Il venait là au bord du gué pour observer les oiseaux, sarcelles d’hiver, nettes rousses, pygargues à queue blanche où faucons pèlerins. Il restait des heures à l’affût, les pieds dans la vase.
Un jour, il aperçut au bout de ses jumelles une jeune femme assise sur une pierre là où le chemin réapparaissait. Elle était blonde, de grands yeux bleus et le visage couvert de taches de rousseur. Elle dessinait au crayon sur un grand carnet. Sans trop comprendre ce qui lui arrivait, il s’avança, de l’eau jusqu’à la taille, pour rejoindre l’autre rive. Trempé, les bottes pleines d’eau faisant floc, floc, il s’approcha de la jeune femme et lui demanda timidement ce qu’elle dessinait.
Elle le regarda stupéfaite, éclata de rire et lui montra son croquis.
Ils ne se sont plus quittés…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire