mardi 12 août 2025


Fanny et César 

(Chalvignac, Cantal, 6 août, 22h 05)

Dans les ruines du château de Miremont, la représentation de Fanny et César de Marcel  Pagnol vient de s’achever. La nuit vient. On a vu se coucher le soleil tandis que la belle troupe de la Luzège saluait. Puis une dernière scène en guise de rappel, les retrouvailles de Fanny et Marius, qui nous laisse une larme au coin de l’œil et conforte notre indéfectible besoin d’amour et d’histoires d’amour. Là haut, sous le ciel clair, au milieu des pierres, on nous a raconté la suite de l’histoire entamée l’an passé dans d’autres ruines avec Marius. On y a partagé les tiraillements des pères et des mères, quand trop aimer peut mener à la tyrannie. On s’est interrogé sur les désirs du fils qui après avoir pris la mer, laissé ses proches, parcouru le monde, réalise que l’objet de sa quête n’était pas si loin, on a ri aux éclats, pleuré discrètement. Cette troupe  magnifique réussi a faire se côtoyer fantaisie et sensibilité. Raconter des histoires qui questionnent nos liens, nos modes de vie, nos choix, avec fougue et simplicité, sans artifices, ou si peu, du théâtre comme je l’aime. Il faudrait aussi parler des autres spectacles, comme ce formidable Cabaret Prévert, qui est une superbe et fantasque leçon de poésie, et de vie, ou cette lecture des Géantes de Capucine Clary-Devos,  ode aux femmes et à la nature, nos forces pour demain, et les autres spectacles que je n’ai pas vus, il me semble tous mus par ce désir de résistance face au vacarme ambiant. Le Festival de la Luzège est un rendez vous à ne pas manquer, je reviendrai l’année prochaine!


Sur le site laluzege.fr vous trouverez toutes les infos sur les spectacles, notamment les distributions, les dates restantes et l’histoire du festival

lundi 11 août 2025

 

Feu d'artifice

(Hendaye, 10 août, 23h 20)

Ils sont quelques uns, loin de la foule en liesse, ils regardent le feu d’artifice entre deux immeubles, par dessus les arbres. Chacun regarde, avec ses yeux à lui. Un enfant fait le chef d’orchestre. Tendu sur la pointe des pieds comme s’il voulait dépasser les toits des maisons et la cime des palmiers, il fait jouer la lumière d’amples et élégants mouvements de bras. Chacun choisira son image.





dimanche 10 août 2025

 

Miniatures éphémères

(Saint-Pantaléon-de-Lapleau, Corrèze, 6 août, 12h)

Nourrir la  bête

samedi 9 août 2025

 

Obrigada

(Marciac, Gers, 7 août, 22h 45)

Sous le grand chapiteau de Marciac, le trio brésilien d’Amaro Freitas joue une ode à la forêt amazonienne. Une mante religieuse égarée entre les sièges s’échoue à mes pieds. Je la fais grimper sur ma main et sort la déposer sur les feuilles d’un palmier à l’entrée du chapiteau, sous la lune pleine. Obrigada! me dit-elle.




vendredi 8 août 2025

 

Ivre

(Saint-Pantaléon-de-Lapleau, Corrèze, 6 août, 11h50)

Ivre

Le vieil arbre a trop dansé

Il en a perdu quelques branches

jeudi 7 août 2025

 

Le bruit de l'eau

(Moustier-Ventadour, Corrèze, 6 août, 8h 15)

Le bruit de l’eau

Les mots doux

Le long du dos

mercredi 6 août 2025

 

Reprendre la route

(Moustier-Ventadour, Corrèze, 5 août, 18h 15)

Reprendre la route

Un geste sur le papier

Un trait de pinceau

mardi 5 août 2025

 

Partir

(Vaucresson, 4 août, 21h 15)

Par la fenêtre j’ai vu passer un homme en équilibre sur la ligne de nuages, l’irrésistible envie me prit de le suivre. Le temps d’enfiler une paire de chaussures, d’écrire un mot pour ne pas que l’on s’inquiète de mon absence et d’ouvrir la fenêtre, la ligne s’était effilochée et l’homme avait disparu. La prochaine fois je prendrai moins de précautions.

lundi 4 août 2025

 

Sortie de route

(Mont-Saint-Michel, Manche, 16 octobre 2016, 13h 35)

Il s’est arrêté en plein champ sous la drache

Il y a de la buée sur le pare brise

Le Mont-Saint-Michel disparait dans la tempête

Il ne bouge pas, les mains sur le volant, son front est brûlant

Le moteur est coupé, les vitres s’embuent, la pluie tape

Il lui semble voir de plus en plus clair

dimanche 3 août 2025

samedi 2 août 2025

 

Dans les taillis

(Collias, Gard, 29 juin, 14h)

Je cherche dans les taillis. 

Ce que je cherche?

J’en sais rien.

Le ciel peut-être…


vendredi 1 août 2025

 

Les chaises

(Avignon, 26 juillet 8h 50)

Fernando habite au 58, Maria travaille au 56. Elle embauche à 9h, à 8h 30 elle est devant la porte. Elle déteste être en retard. Elle s’assoit sur les marches et attend. Elle pourrait s’assoir sur l’une des chaises de Fernando, mais elle préfère attendre qu’il sorte et l’y invite. Rien n’est jamais acquis répétait son grand-père réfugié en Provence avec femme et enfants après avoir fui l’Espagne de Franco. Fernando sort à 8h 35, sa tasse de café fumant à la main. Il pose sa tasse,  et invite Maria à se joindre à lui. Chaque jour elle est là, sur les marches. Il pourrait lui dire de s’assoir sur l’une des deux chaises, sans l’attendre. Mais non, il préfère l’y inviter comme si c’était chaque jour la première fois. Vivre chaque jour comme si c’était la première et dernière fois répétait sa grand-mère, combattante républicaine, rescapée des geôles de Franco.

Fernando demandera à Maria si elle veut un café, Maria répondra non merci, j’ai déjà pris mon petit déjeuner. Puis, jusqu’à 9h, ils parleront du ciel d’Espagne et des épopées de leurs grands-parents, rajoutant chaque fois de nouveaux détails, ne distinguant plus le vrai du faux.

jeudi 31 juillet 2025

 

Les amoureux

(Hendaye, 10 mai, 21h 30)

Côte à côte, silencieux

Ils marchent vite les amoureux

Si légers que leurs pas s’effacent peu à peu

Comme la traine des avions dans le ciel

mercredi 30 juillet 2025

 

Parler

(Xoldokogaïna, Pays basque, 8 mai,16h 45)

C’est en dévisageant les pierres qu’il apprit à parler.

mardi 29 juillet 2025

 

Zut, bite, crotte


(Avignon, 26 juillet, 22h 15)


Il est tard. Il n’y a plus beaucoup d’enfants place de l’horloge. Plus bas, avenue de la République, il y a tous les mômes des mamans africaines qui proposent des tresses aux touristes pour quelques pièces. Eux n’ont pas de quoi se payer un tour de manège. Quasiment personne sur les chevaux de bois. J’inviterais volontiers mes amis à faire un tour de manège dans la nuit en chantant et criant tout ce qu’il est inconvenant de dire. Il y a quelques temps, un forain dont la spécialité était la sculpture et la réparation des chevaux et autres animaux de bois pour les attractions foraines, me racontait que des militants de la cause animale était venu l’accuser de soutenir par son art l’insupportable domination de l’homme sur la bête. Alors faire des tours et des tours en caressant l’encolure du bois peint et criant zut, bite, crotte!

lundi 28 juillet 2025

 

Un peu de terre

(Vaucresson, 22h 55)

Je rentre d’Avignon.  Je rentre d’un long voyage le long de murs où veillent des vierges à l’enfant,  un voyage de visages en visages, un voyage où la parole coûte que coûte se fraie un chemin entre les tambours tandis que les hirondelles vous rappellent que le ciel est toujours là. Je rentre à la maison. Il n’y a plus un bruit. Au jardin les figues trop mûres pendent, brunes et flasques. Personne n’est venu les manger, à croire que tous étaient partis danser. La nuit vient. Je monte au grenier regarder le ciel par le velux. Le ciel est trop pur. J’y met un peu de terre, de celle qui s’incruste sous les ongles du  jardinier, de celle qui fait la vie.

dimanche 27 juillet 2025


Miniatures éphémères

(Avignon, 23 juillet, 7h 30)

Dans les interstices 

samedi 26 juillet 2025

 

S'arracher

(Avignon, 11h 25)

Il voulait s’arracher des bras de sa mère. Il avait l’intuition que ce que plus tard on voudrait lui faire porter, serait beaucoup trop lourd…

vendredi 25 juillet 2025

 

Capitaine Némo

(Mirmande, Drôme, 16 juillet, 10h 45)

Son bathyscaphe projeté par le souffle puissant d’un cétacé géant jusqu’au sommet d’une colline provençale, Némo écoute avec stupeur le chant des cigales.

jeudi 24 juillet 2025

 

La vigne

(Mirmande, Drôme, 15h 20)


La vigne grimpe, pousse le volet, entre dans la chambre, rampe, s’insinue, couvre le lit et l’homme qui dort, un homme qui rêve de jungles luxuriantes.

mercredi 23 juillet 2025

 

Couleurs du noir

(Mirmande, Drôme, 16 juillet, 11h10)

Exposition Couleurs du noir à l’église Sainte-Foy de Mirmande, un collectif de quatre artistes, Jean-Philippe Kempf, encres, Robert Kerrec, acryliques et poésie, Rainer Schlüter, sculpture, et Christiane Vielle , gravures, et ce chien venu chercher la fraicheur de l’église, ce chien noir qui s’est endormi au pied des gravures et sculptures, ce chien qui sera mon guide pour pénétrer ces paysages intérieurs où les couleurs du noir sont un appel à creuser la question de notre existence.

mardi 22 juillet 2025


Les 24 h de la pétanque

(Mirmande, Drôme, 7 juillet, 12h 30)

Franck est à sa table de cuisine, un mégot au coin des lèvres, le marcel un peu taché, les pieds dans des tongs bon marché, il astique ses boules de pétanque avec un chiffon doux. Il voit son reflet dans la boule d’acier, le reflet d’un gars aux paupières tombantes qui sait pas toujours comment bien faire, sauf avec les boules. Là, il est le meilleur, tireur ou pointeur, il n’y en a pas deux comme lui. Mirmande contre Cliousclat, c’est dans trois jours, les vingt quatre heures de la pétanque, son moment, ses instants de gloire, quand sa maladresse et son bégaiement restent à la maison, au frigo, avec les bières auxquelles ils ne touche pas pendant trois jours avant le championnat. Les boules luisent sur la table en formica. C’est maintenant un autre reflet que Franck contemple sur l’acier poli, le reflet d’un gars qui ne doute pas.

lundi 21 juillet 2025

 


La fibre

(Avignon, 17h)

Antoine a la fibre. Vous êtes éligible, on lui a dit. Les gars sont venu hier pour l’installation. Ça va mieux marcher, ils lui ont dit, vous allez vous sentir moins seul. C’est sûr que maintenant il peut rester connecté nuit et jour, il n’y a plus de coupures ou de baisse de régime. Il passe son temps rivé à son ordi. Il regarde les autres, il ne communique pas, il regarde juste. Mais bon, c’est pas pour ça qu’il se sent moins seul. Alors de temps en temps, il lâche l’ordi et se traine jusqu’à la fenêtre. En bas, il y a des gens qui font la queue devant un théâtre. Il les regarde. C’est quand même mieux en vrai. Et puis de temps en temps quelqu’un l’aperçoit et lui fait un signe.

dimanche 20 juillet 2025

 

Miniatures éphémères

(Mirmande, Drôme, 16 juillet, 12h 30)

Un petit jardin de rien

samedi 19 juillet 2025

 

Les hirondelles dans le ciel gris

(Avignon, 8h  45)

On dit que vieillissant,  l’audition des fréquences aiguës diminue. Alors, tant que l’on se réjouit du cri des hirondelles…

vendredi 18 juillet 2025


Une Sauterelle

(Avignon, 17h 55)

Je me sens plus proche de cette sauterelle égarée sur les murs de la collection Lambert à Avignon, que des acteurs vociférant dans les rues et des festivaliers qui foncent d’un spectacle à l’autre l’œil rivé sur leur portable.

jeudi 17 juillet 2025

 

L'acteur

(Avignon, 21h 55)

Tu n’es plus que l’ombre de toi-même, lui a-t-on dit à sa sortie de scène. iI erre dans la ville, de lumière en lumière, redoutant leur extinction et la nuit qui vient. Il ne sera alors plus rien.

mercredi 16 juillet 2025

 

Nuages

(Avignon, 15 juillet, 21h 50)

Il regarde passer les nuages

Au dessus de sa vie en dents de scie

mardi 15 juillet 2025

 

Souvenirs

(Avignon, 11 juillet, 11h 20)

Elle fait la sieste à l’ombre, dans la fraîcheur des pierres sous le haut plafond. Un voilage de dentelle derrière le rideau de lin froissé témoigne des fastes d’antan. Elle est à moitié étendue sur une liseuse recouverte de toile de Jouy, Elle manie l’éventail avec élégance, la tête délicatement penchée, offrant son cou au léger courant d’air. Elle ne fait rien d’autre que s’éventer, insensible aux rumeurs qui montent de la rue encombrée. Tandis que son poignet encore souple agite l’éventail de papier japonais, elle divague d’un amant à l’autre. C’est étrange, depuis quelque temps, alors que l’âge et la maladie la retienne de plus en plus souvent au lit, elle rêve de ses anciens amants, des rêves délicieux où l’on se retrouve avec maladresse comme aux premières fois. Les souvenirs de ses amours qui la surprennent dans ses nuits mouvementées sont un excellent remède à ses douleurs de vieille dame.

lundi 14 juillet 2025

 

Retour

(Avignon, 8h 45)

Elle rentre chez elle. Son train est à 10h. Elle ne prend pas le chemin le plus court pour aller à la gare. Elle a le temps. Elle longe les ruelles désertes, épargnées par l’affichage sauvage. C’est l’heure des hirondelles et des tourterelles. On peut regarder le ciel, les murs, les arbres, on peut regarder et écouter sans être interrompu à tout bout de champ. Elle prend son temps. Sous un porche elle salue un sans logis qui se réveille d’une nuit mouvementée. Il ne répond pas, il ne sait pas comment répondre. Elle fait rouler sa petite valise qui cahote sur le pavé, sa petite valise pleine de cahiers et carnets, sa petite valise pleine de tout ce qu’elle a vu et entendu, pleine de tout ce qu’elle aimerait être.

dimanche 13 juillet 2025

samedi 12 juillet 2025

 

Dystopie

(Avignon, 10 juillet, 20h 05)

Dans la cité des papes  les murs s’effritent. Pendue à une gouttière, une affiche claque au vent comme un étendard abandonné après le combat. Quand il n’y aura plus personne, quand le feu, le vent, les pluies, les guerres auront chassé les derniers hommes, les murs parleront, ils parleront des amours et des batailles chantés à leurs pieds, ils parleront aux rats et aux blattes, ils parleront jusqu’à ce qu’ils s’émiettent et disparaissent. Il restera quelque chose dans l’air, au dessus de la terre rase. Puisse un enfant survivant passer par là et respirer cette somme de mots…

vendredi 11 juillet 2025

 

L'homme penchant

(Avignon, 7 juillet,17h 40)

Il penche un peu, c’est un homme penchant, c’est comme ça lorsqu’il est amoureux, il penche. Alors il va piano, à contre temps dans la foule expansive. Parfois il s’adosse à un mur, un vieux mur penché, un mur dont l’inclinaison surprend. Depuis combien de temps ce bâtiment tient-il ainsi penché, 5, 6, 7 siècles? L’homme penchant s’adosse au mur penché. Il lève la tête et regarde passer les nuages. Ça lui remet les idées en place.

jeudi 10 juillet 2025

 

Un chien de garde

(Avignon, 20h)

Un chien de pierre, un chien de garde sculpté et posé là, à la fenêtre de la chambre de sa fille, par maître Capulet lui-même afin de dissuader les jeunes gens de chanter la sérénade à son enfant adorée.

mercredi 9 juillet 2025

 

Parle, envole toi

(Avignon, 10h 35)

Dans la rue on racole, on bat le pavé, on roule du tambour.

Dans l’obscurité derrière la fenêtre, une silhouette furtive, un regard fiévreux, le regard de celui qui ne sait pas trop comment faire, qui voudrait bien mais n’ose pas, de celui qui sent bien que derrière ces  appels, ces cris et ces chants il y a quelque  chose de plus profond que ce vacarme.

Et soudain sur le mur, l’ombre portée d’un Pulcinella qui se glisse jusqu’à son oreille pour lui murmurer: « Parle, envole toi!  les mots sont tes ailes*»


*Parole de Rabbi Nahman entendue dans le très beau spectacle de Bruno Abraham-Kremer, Parle, envole toi! ou comment le théâtre m’a sauvé la vie

mardi 8 juillet 2025

 

Les pigeons

(Avignon, 5 juillet, 8h 20)

Deux pigeons attendent sur le bord du toit. La ville se réveille  lentement. Bientôt ce seront des allées et venues frénétiques, des terrasses bondées, des files d’attentes, des parades assourdissantes. Les deux oiseaux iront tranquilles d’un toit à l’autre, de temps en temps ils lâcheront une fiente sur un festivalier en goguette ou un comédien inquiet, ils iront tranquilles toujours aussi étonnés de cette folie humaine qui prend la ville en juillet, bien heureux d’avoir tant à manger ce mois ci dans cette somme de déchets qui envahit les rues.

lundi 7 juillet 2025

 

Forces

(Avignon, 10h 15)

Il y avait un gars de l’autre côté du trottoir , un gars bien amoché qui faisait la manche. Peut-être s’était-il installé là pour reprendre un peu de forces.

dimanche 6 juillet 2025

 

Miniatures éphémères

(Collias, Gard, 29 juin, 11h 20)


Pause sur la queue de lapin

samedi 5 juillet 2025

 

Déplacement de soi

(Arles, Bouches-du-Rhône, 1er juillet, 15h 05)

Egaré dans les rues surchauffées d’Arles, confus, il contemplait perplexe une affichette collée au mur, suffisamment haute pour ne pas être arrachée. Fallait-il envisager une toute autre façon de se mouvoir?

vendredi 4 juillet 2025

 

Grigri

(Avignon, 3 juillet, 10h 20)

J’ai ramassé ce bout de bois sur un sentier de sable bordé de roseaux. Immédiatement j’ai aimé le tenir, le regarder, ce ferait un beau grigri, une reine égyptienne pour bercer Bastien et les autres, les âmes solitaires du Pas de la Tortue qui ne savent pas toujours bien faire avec leurs congénères. Avec mon couteau j’ai écorcé une partie du bois, j’ai accentué l’œil et la bouche, déjà présents. La bouche n’était pas engageante, j’aurais préféré un sourire. Je me suis dit qu’il y avait bien mille raisons pour faire la moue, alors j’ai planté le bois dans un pot de fleur et j’ai versé un peu d’eau fraîche, en espérant qu’ainsi le grigri ferait son affaire.

jeudi 3 juillet 2025

 

Le nouveau Messie

(Collias, Gard, 29 juin, 14h 15)

C’est le nouveau Messie.

On a roulé la pierre du tombeau,

il a jailli comme un diable à ressort 

en faisant Youpi!!