Aurore boréale
(Abbaye d’Orval, 8 mai, 19h10)
C’est un songe au couchant
devant deux petites fenêtres
et une vigne vierge
sur un mur de grès jaune.
Le foyer au centre de la tente,
la fumée qui s’élève
par le trou entre les perches,
le manteau de peau
posé sur un banc,
la main qui tourne le bouillon
dans la marmite de fer blanc,
l’enfant sur le dos d’un renne,
son bonnet à pointes,
l’homme qui vient au loin,
chargé d’une bête,
la longue trace des skis,
et l’aurore, aurore boréale,
les feux du renard,
ce que dit la légende,
la poussière lancée dans le ciel
par la queue du renard polaire
qui court sur la neige.
C’est le songe au couchant
d’un vieux moine
qui suit la migration des rennes
sur la piste d’une vigne
le long d’un mur
qu’il regarde chaque jour
depuis qu’il a prononcé
ses vœux perpétuels.
Parfait, je prends le songe entier.
RépondreSupprimerTime has a different meaning in places like this. My father was given passage on a freighter and stayed in Paris for a few months after he graduated from high school in Portland Oregon. He's been dead for 50 years, so I can't ask him the million questions that I never thought to ask when he was alive. Perhaps he's really alive and is the old monk. He'd be 109, so that doesn't seem likely.
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