Dystopie
(Avignon, 10 juillet, 20h 05)
Dans la cité des papes les murs s’effritent. Pendue à une gouttière, une affiche claque au vent comme un étendard abandonné après le combat. Quand il n’y aura plus personne, quand le feu, le vent, les pluies, les guerres auront chassé les derniers hommes, les murs parleront, ils parleront des amours et des batailles chantés à leurs pieds, ils parleront aux rats et aux blattes, ils parleront jusqu’à ce qu’ils s’émiettent et disparaissent. Il restera quelque chose dans l’air, au dessus de la terre rase. Puisse un enfant survivant passer par là et respirer cette somme de mots…
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