Un Ruisseau
Certains jours, la banalité suffit. La musique apaisante d’un filet d’eau sur les pierres et quelques souvenirs passent légers comme les araignées d’eau qui se déplacent à la surface de l’eau.
C’est un château au bout d’une route. Derrière, un petit bois descend en pente raide et tout en bas coule un ruisseau. Enfants nous y pêchions les écrevisses. Nous accrochions un morceau de viande au bout d’une ficelle, l’écrevisse mordait, nous la tirions tout doucement vers le bord, alors il ne restait plus qu’à la saisir par le dos. Si l’écrevisse se retournait au dernier moment, nous retirions brusquement la main en poussant un joyeux cri de frayeur. C’était en juillet, nous passions nos journées à gambader dans cette nature accueillante. Bien sur nous avions nos peurs, comme les vipères que l’on disait mortelles, ou les vaches dont nous craignions les cornes.
Les odeurs de ce pays d’enfance sont ancrée en moi, le foin, la bouse de vache; quand sur les chemins je retrouve ces parfums, je suis comme un jeune chien fou.
C’est là, au bord de ce ruisseau, dans les chemins creux, dans ces forêts et ces pâtures que s’est forgé mon sourire…
Magnifique...
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