Par la fenêtre
(Vaucresson, 20h17)
Lune pleine
la route qui démange
l’âme qui tangue
un nouveau départ
un bateau à aube sur le Mississippi
Muddy Waters à la barre
la même rengaine
de celui qui toute sa vie
dit qu’il partira
il suffit de regarder par la fenêtre
il suffit d’une feuille et d’un crayon
alors il y a les herbes jaunes
les saules jusqu’à l’eau
le chant des peupliers
la vague de l’étrave
jusqu’aux berges
l’enfant qui agite sa main
le rire qui éclabousse
l’éclat bleu d’un martin pêcheur
la barque pleine d’eau
ballottée dans les roseaux
la barque qui coulera
aux prochaines pluies
il suffit de la voix d’un vieil ami
alors il y a le ponton de bois
la fille dans la taverne
qui toute sa vie
dit qu’elle partira
les coudes sur le bar
la liqueur dans la bouteille
le verre qui tape le bois
la bouteille qui tape le bois
le liquide épais sur les parois de verre
le revers de la main sur les lèvres
le rire qui éclabousse
l’éclat d’une boucle d’oreille
l’homme trop bu
affalé sur la table
l’homme trop bu
qui aura oublié aux prochaines pluies
qui sera oublié aux prochaines pluies
le rire qui éclabousse! Splash! A lovely phrase. This one suggests a background of jazz-- perhaps just a double bass and a very simple piano.
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