Celui qui ne se retourne jamais
(Jemappes, Belgique, 7h 15)
Des pas qui claquent sur le pavé
Un bon vieux blues qui gambade
Entre les murs de brique
La lune n’a pas dit son dernier mot
Trop loin pour consoler
Mais bien ronde pour les insomnies
Les mains au fond des poches
Un homme s’en va sans un regard
Pour ce visage triste à la fenêtre
Un visage qui ne sera resté qu’une seconde
Cet homme là ne se retourne jamais
Elle le sait, tout le monde le sait
Rue de la Croisette
Celui-là vient de loin
Il vient de l’enfer
C’est écrit dans ses yeux
Le froid est vif
L’homme accélère
Les pas se font joyeux vers le matin
À la fenêtre, derrière le rideau
Elle s’est tournée
Et déjà elle se languit
La nuit a été belle
Comme un tableau de Magritte
Il reviendra, elle le sait
Il reviendra une autre nuit
Par un autre chemin
Celui qui ne se retourne jamais
Darkness and light-- "noir". You paint your scenes with your words so beautifully. And that is a superb photograph.
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