Belphégor
(Marly-le-Roi, Yvelines, 6 janvier)
Deux vieux amoureux jouent à cache cache dans le parc de Marly.
C’est un dimanche d’hiver. Au réveil une chanson de Brel, « Il peut pleuvoir », leur a donné un regain de vitalité. Ils sont partis en trottinant dans la prairie.
Ils se cachent, ils s’appellent, ils se retrouvent, et se cachent à nouveau.
Soudain elle s’arrête devant une statue recouverte pour l’hiver. Lui est derrière, immobile, frissonnant comme un gamin. Elle se voit alors à douze ans, l’œil collé à la serrure de la porte du salon où trône la télévision, tentant d’apercevoir l’ombre du fantôme du Louvre interdit aux enfants.
Alors mue par ce même sentiment de terreur et d’excitation, elle hurle: « Belphégor » et lui jaillit de sa cachette et la serre dans ses bras avec la puissance d’un super-héros.
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