Ce que dit le paysage
(Hendaye, 29 août, 21h 20)
Le soleil a disparu derrière le Jaiskibel,
les tamaris, le ciel et la mer ont les couleurs de l’enfance,
les fantômes jouent aux cartes, au nain jaune ou aux petits chevaux.
Sur le banc, face à la mer, il y a le mari et la femme,
ou le fils et le père, ou le fils et la mère, ou le frère et la sœur,
ou la fille et le père, ou la fille et la mère.
Ils ne parlent pas, ou si peu, on fait comme si,
des banalités, des potins, on ne se regarde pas,
on regarde le paysage qui est le seul à dire qu’on s’aime, peut-être.
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