jeudi 2 janvier 2025

 

Un ciel

(Hendaye, 8h 30)

Il y a des matins offerts au ciel.

Alors je regarde le ciel s’ouvrir, s’étirer, s’effilocher, se colorer, se disperser, se molletonner, frissonner, je le regarde jusqu’à ce qu’il ternisse,  jusqu’à ce que la mer prenne la place et m’appelle, jusqu’à ce que viennent les premiers promeneurs, les premiers travailleurs, les premiers surfeurs, jusqu’à ce que je me souvienne que j’ai des chaussures et les pieds sur terre.

Le reste du jour, le ciel est devenu gris, je l’ai délaissé, j’ai surfé dans une mer alors bien plus séduisante, j’ai marché, j’ai surfé encore, j’ai bu un Mojito, puis un deuxième en bonne compagnie jusqu’à la nuit.

Et le soir je regarde le ciel à nouveau, le ciel du matin photographié à son apogée, je cherche des mots pour l’accompagner, je me souviens du vent, du froid, du visage de cet homme encapuchonné, assis sur un muret, le regard au levant, un voyageur sans doute, nous nous sommes salué, un signe de tête, un sourire, juste ça, je me souviens  du bruit du camion-balayeuse sur la promenade, d’un vol de mouettes, d’une jeune femme buvant son café en regardant la mer, les deux mains serrées sur le gobelet pour se réchauffer, une jeune femme qui vient là avant le travail, je cherche des mots, des histoires hors de l’image, alors que je n’ai qu’un seul désir, partager cette beauté.

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