Chien Noir, Chien Blanc
Il y eut d’abord cette chienne noire, Toune, la chienne de mon grand père qui , quand nous étions enfants, veillait le soir devant la porte de notre chambre lorsque nos parents sortaient.
Puis ce furent ces meutes de chiens errants qui nous suivaient lorsque nous traversions ces villages d’Ariège encore débordant de vie.
Et ce chien, un bâtard noir et blanc qui me tint compagnie une nuit entière, lorsqu’adolescent, à l’abri dans un fossé sur le bord de la route, la peur me tenait éveillé.
Aussi, Coquette, la chienne Labrador noire de la bien nommée Félicie, qui veillait sur nos enfants dans ce hameau de Corrèze en lisière de forêt où nous avions fait escale.
Et encore ces meutes de chiens errants, innombrables, dans une zone industrielle de Saint Denis de la Réunion, première image d’un long séjour solitaire.
Et ce chien, assis devant la « cuisine » d’une famille Bushinenge, dont les aboiements m’on remis sur le bon chemin, alors que je m’étais égaré dans la forêt Guyanaise.
Et enfin, prés de l’église de Roura, ce chien blanc qui me regarde d’un air bienveillant tandis que je monte le sentier inquiet pour ma compagne malade à l’autre bout du monde.
Ces chiens sont-ils des anges? Je n’ai jamais eu de chien mais ces souvenirs me sont chers.
Quant aux chiens méchants, à ceux qu’il a fallu éloigner d’un jet de pierre ou d’un bâton levé, ils sont au rebut, dans les tréfonds de ma mémoire…
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