Mes chers compatriotes
Après avoir traversé le pays, il cherchait un endroit pour enterrer ses illusions. La Pointe du Hourdel, un soir de novembre était le lieu idéal. Pas âme qui vive dans ce petit port déserté depuis que la baie s’ensable. Une impasse, un lieu de rendez vous manqués. En face du phare l’ombre d’un calvaire, sur les planches blanches d’une cabane de pécheur.
L’homme a laissé sa voiture, une voiture d’emprunt, plus discrète, et il va vers la mer . Les galets roulent et raisonnent sous ses chaussures Berluti. Dans son pardessus fripé, il a des airs de Columbo.
Il y a là sur un banc de sable à une cinquantaine de mètres de la plage de galets une colonie de phoques qui se prélassent dans la lumière déclinante.
Alors l’homme leur parle: « Mes chers compatriotes….. »
Et tandis qu’il parle son visage se détend. Et le soleil se couche…
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