mardi 21 février 2017


Vidé


La lumière n’entre pas  dans la chambre de Guillermo. Personne  d’autre que lui n’entre dans sa chambre. Tout au plus quelques pigeons osent s’aventurer sur le rebord de la fenêtre, à la lisière de son antre. Ce matin ce sont eux qui l’ont réveillé, très tôt. Alors il s’est levé, il a tout rangé, il a lavé son linge, donné un coup de balai, s’est rasé de prés, en se disant qu’aujourd’hui il irait chercher du travail. Il s’est habillé, il lui restait un pantalon sans accroc et une chemise au col encore correct. Mais au moment de sortir, ses jambes semblaient ne plus vouloir le porter, alors il s’est recouché, vidé.

(Saint-Sébastien, Espagne, 15 février)

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