jeudi 7 décembre 2017


Kogarashi, karõshi, komorebi


(Paris, 18ième)

Kogarashi, karõshi, komorebi, ces trois mots tournent en boucle dans la tête de Catherine. Depuis huit heures ce soir, elle va de la chambre à la fenêtre de l’entrée, de la fenêtre à la chambre, de la chambre à la fenêtre… On parlait à la radio de ces mots japonais qui n’existent pas ici. Kogarashi pour dire le vent froid qui annonce l’arrivée de l’hiver, karõshi pour dire la mort subite par surcharge de travail, komorebi pour dire la lumière du soleil qui passe entre les feuilles.
Il est onze heures et Colin n’est toujours pas rentré du bureau. Catherine va et vient. Kogarashi, Karõshi, komorebi… elle s’arrête à la fenêtre et se concentre sur le dernier mot, la lumière du soleil qui passe entre les feuilles.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire