mardi 1 septembre 2020


Le parfum de la rentrée


(Hendaye, 20h 35)

1er septembre.
La ville s’est vidée d’un coup, comme la mer se retire.
Nestor a rangé son homard-bouée, la famille est rentrée à Paris.
Quand j’étais enfant, nous n’avions pas de homard gonflable mais des chambres à air de camion gonflées à bloc pour jouer dans les vagues.
Après deux mois de vacances entre mer et montagne (Nous étions privilégiés…), nous rentrions aux alentours du 15 septembre, date de la rentrée des classes dans les années 60.
La rentrée avait un parfum, le parfum de la dernière tonte, le parfum de la maison retrouvée, le parfum du bac à sable de la résidence, le parfum de l’école. Oui, l’école a un parfum particulier que j’ai retrouvé avec émotion lorsque j’ai fait mes premiers spectacles  dans les écoles.
Il y avait aussi les sourires des retrouvailles, les récits de nos exploits de l’été, l’impatience de découvrir le visage de la maîtresse (ou du maître, mais je garde un souvenir amoureux, très amoureux, de mon institutrice de 10 ième, Mme Vallée…).
J’ai toujours autant aimé revenir que partir.
Je ne prenais pas l’école au sérieux, c’était un merveilleux terrain de jeu.
Nestor a 11 ans, le parfum de son nouveau collège sera celui du masque, les visages des professeurs limités aux regards.
Par contre il pourra faire des grimaces, tirer la langue, mâcher du chewing-gum et il sera plus difficile au professeur de repérer celui qui dit des bêtises à la première occasion.

1 commentaire:

  1. ( et bâiller...
    l'an dernier en fin d'année je bâillais sans retenue sous mon masque en lisant les histoires et ça me réjouissait)

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