La légèreté d'en haut
(Uzerche, Corrèze, 9h 40)
Il grimpe
sur le vieil escalier de pierre
l’escalier du jardin du château
la pente est raide au dessus de la Vézère
au pied de la ville austère
le chant de la rivière peine à percer la brume
même l’automne perd de sa prestance
comme chaque jour
descendre jusqu’à l’eau
l’écouter, retrouver le début de l’histoire
les larmes d’une jeune fille amoureuse
les pierres qui roulent au fond de l’eau
l’enfant qui vient en souriant
puis remonter, lentement
marche après marche
la pierre est grise, usée
tant d’autres sont descendus, puis remontés
chaque creux dans la roche
espérant une réponse
mais non, de jours en jours, il s’accentue
parfois y stagne un peu d’eau
un début de quelque chose
dans les fissures quelques fougères
et cymbalaires sur les contremarches
il grimpe
il regarde, chaque plante
pour calmer sa respiration
et soudain
sur une plante mourante
une plume blanche
un accord
l’évidence du mouvement
la légèreté d’en haut
As I think I've said before, beautiful, cinematic, poetic....
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