La danse des épis dans le vent discret
(Vaucresson, 6 février, 9h 45)
Un long manteau, jusqu’aux chevilles presque, sur la tête une chapka les oreilles tombantes, dans la main un cabas de supermarché, toujours sous la main pas dans les fonds marins écrit dessus, des bouteilles vides qui tintent dedans, l’homme est très grand, ses pas sont tout petits, il se tient droit, comme s’il cherchait à toucher le bleu du ciel du bout de sa chapka.
Son ombre est immense dans le soleil du matin. Les autres vont vite sur le trottoir qui vient d’être nettoyé, ils vont travailler. Lui va lentement, très lentement, il s’accroche à son ombre.
Il s’arrête devant un parterre d’herbes sèches. Il regarde la danse des épis dans le vent discret, longtemps, très longtemps.
Un buen observador que camina sin prisas, se detiene y admira lo que tiene delante. No hay tiempo, solo espacio.
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