Un veilleur
(Forêt de Rambouillet, 18 janvier, 14h 30)
« On ne peut pas connaître un pays par la simple science géographique…On ne peut, je crois, rien connaître par la simple science; c’est un instrument trop exact et trop dur. Le monde a mille tendresses dans lesquelles il faut se plier pour les comprendre avant de savoir ce que représente leur somme… Seul le marin connait l’archipel » Jean Giono, L’eau vive
C’est le premier épigraphe du livre « Les derniers rois de Thulé » de Jean Malaurie, premier volume de la collection Terre Humaine (Plon) fondée par l’auteur.
Ce livre est à portée de main dans ma bibliothèque. Les pages ont jauni. J’avais vingt ans quand je l’ai lu. Un livre dédié aux esquimaux polaires de Thulé. Le récit de quatorze mois seul à leurs côtés, en 1950, quatorze mois d’apprentissage, quatorze mois pour commencer à comprendre un peuple, un mode de vie. Un livre d’une intensité rare.
Jean Malaurie consacrera une grande partie de sa vie aux inuits.
Ce livre est l’un de ceux qui m’a le plus marqué et j’ai autant de reconnaissance que d’admiration pour cet homme et son œuvre, une œuvre qui va bien au-delà des livres.
Jean Malaurie est mort aujourd’hui à l’âge de 101 ans. C’était un veilleur.
« Toute société sans transcendance, habitée par une civilisation à dominante matérialiste et dirigée par les seules forces financières, est, à terme, condamnée. »
Jean Malaurie, lettre à un inuit de 2022
Los textos de tus fotos son ciertamente muy interesantes. Estoy muy de acuerdo con lo que transmiten. La foto tiene una luz que refleja perfectamente la atmosfera del lugar . Bravo
RépondreSupprimerAh--- You've hooked Luis on your ability to say so much in so little space. The picture is superb. The light, the satiny texture of the branches-- Beautiful!
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