Rue du Charolais
(Paris, 12 ième, 3 mars, 19h 10)
Elle revient dans son quartier
Elle ne se souvient plus très bien
La fenêtre de la cuisine était carrée
Il y avait un mur en bas, des rails après et le ciel en haut
La nuit on entendait grincer les trains
Elle s’est réveillée un matin avec un gars dans son lit qu’est toujours là 45 ans plus tard
Lui non plus il ne souvient plus très bien
Si, le mur, et les trains qui freinent
Il ne venait que la nuit, des nuits éveillées
À s’aimer en écoutant les trains aller et venir
Le mur a disparu, il y a plein de nouveaux immeubles, le ciel est un peu plus loin
Les ateliers de réparation de locomotives sont encore là,
à moitié, de guingois, pour pas longtemps
C’est joli comme ça, de guingois dans le couchant
C’est comme la vie, ça bouge, ça tombe, ça remonte, ça s’effrite, ça se remet
Mais ça prends toujours la lumière quand il ne pleut pas
Superbe, des vies en quelques mots.
RépondreSupprimerPreciosa esa luz que acompaña a las nubes de ese cielo. Una foto llena de belleza.
RépondreSupprimerI agree-- the picture is beautiful. The light, the nature of the buildings. You have again made the ordinary quite beautiful. The story? LIkewise.
RépondreSupprimer