samedi 23 avril 2016


Sept heures trente


Chaque matin à sept heures trente Marguerite apparait sur son balcon. Elle porte un kimono de soie rose bordé de fleurs, ses long cheveux blancs sont relevés en un chignon fait à la hâte tenu par un crayon à papier.
Au même instant, dans le parc, Pierre, le jardinier fait son inspection matinale. C’est un jeune homme un peu bourru à la main verte.
Marguerite s’avance, laisse glisser son kimono sur une épaule blanche, pose ses deux mains sur la rambarde, ferme les yeux,  et murmurant l’air de Lakmé, elle goûte la douceur du soleil et l’odeur des pins.
Alors Pierre s’arrête et fixe l’épaule dans la lumière en murmurant Love Me Tender…

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