vendredi 4 novembre 2016


Un Matin, dans la Somme


 A quelques kilomètres de là, un village. Un village du nord, une rue toute droite bordée de maisons de briques, les murs rouges dans l’aube naissante. Adossé à l’un d’eux un homme attend, un sac à ses pieds. Il porte un bonnet de laine rouge qui lui couvre les oreilles, et garde les mains bien enfoncées dans les poches de son épaisse parka. Debout, immobile, sa tête penche; il semble dormir. Sa silhouette dit les nuits trop brèves et les rêves interrompus.
Dans une des maisons aux volets clos, dans un lit soudain trop grand, une main tâtonne. la place vide est encore chaude.
Le car va passer, les portes du hangar vont s’ouvrir et la brume va se dissiper. Il est sept heures, c’est une journée ordinaire.
                                                                        (Sur la route entre Albert et Bouzincourt)

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