Le phénix
(Travaillan, Vaucluse, 20h45)
« Nulle compagne auprès de lui, pas d’enfant. Il vit solitaire. Son bec est long et dur, comme un roc, percé de cent trous de pipeau. De chacun jaillit une note et, en chacune, est un secret. le phénix laisse s’en aller des chants désespérés, les plus doux que l’on puisse dire à voix nue…
Hélas, vient l’instant où sa voix s’éteint. Il bat des ailes. Et de ses ailes naît une flamme, d’abord frêle. Puis un feu enfle. Et le feu dévore le bois sec, le corps pantelant. C’est le phénix qui brûle, jusqu’aux braises nues… et il brûle jusqu’aux cendres. Et quand, la nuit venue, s’éteint un ultime éclat d’étincelle, le nouveau phénix paraît au cœur de l’oiseau consumé. »
Extrait du jour des oiseaux de Antoine Juliens d’après F. Uddin Attar, O. Messiaen et la Génèse
( Le spectacle sera crée en septembre à Landévénec)
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