Accord parfait
(Forêt de Rambouillet, 26 août)
Un arbres tombé, quelques pierres posées.
Un inconnu est passé.
Était-ce l’aube, la veille, deux, trois jours plus tôt?
L’inconnu était-il seul, était-ce un homme, une femme.
Et si c’était un enfant, un enfant qui croit aux sorcières?
Comment était ses mains?
Paumes larges, saisissant la pierre en entier?
Paumes étroites, à deux pour une pierre?
Et son regard?
À-t-il vu immédiatement l’arc en travers du sentier,
le rocher gris?
Les a-t-il vus ensemble, où l’un puis l’autre?
Quelle était la couleur de ses yeux?
Quelle était la lumière sur les feuilles et la bruyère?
À-t-il su immédiatement ce qu’il allait faire
des pierres dans le sable?
Combien de temps l’inconnu a-t-il passé là
au bord du chemin?
Autant que moi, qui m’arrête,
tout à la joie de cet accord parfait?
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