samedi 7 septembre 2019


Septembre à Landévénnec

 
(Landévénnec, 8h 39)

Me voici depuis une semaine de retour à l’abbaye de Landévénnec pour un nouveau spectacle qui sera joué dans les pierres de l’ancien monastère. L’an dernier, à la même période, dans la traîne de l’été, nous y étions. Je tombais en amour  devant ce paysage sans cesse changeant, l’île d’Arun, grain de beauté sur l’Aulne dit le poète Gilles Baudry, l’île d’Arun comme la table de chevet sur laquelle je me déleste de ce qui m’encombre avant d’aller jouer dans les pierres.
À nouveau je viens chaque matin sur la colline dans l’herbe humide regarder le soleil se lever.
Il y a les oiseaux, les chevreuils, le ciel et la terre reliés en un point, et toujours une pensée pour celle qui m’accompagne depuis quarante ans.
Ce matin, il a fallut attendre huit heures trente avant que paraisse le soleil. Derrière les masses noires accrochées à la terre, il livrait des combats insoupçonnés, tandis que d’autres nuages plus bas plus légers filaient à tout allure. Il me suffisait de tendre le bras pour les toucher, caresser ainsi le temps qui passe.
Là-bas dans le port de Terenez, ce sont les bateaux posés sur l’eau dans la lumière argentée qui les premiers ont attiré mon regard.
Les bateaux posés loin des ouragans qui ravagent les îles.
Des bateaux immobiles promesses de nouveaux voyages.


(Landévénnec, 8h 42)

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