Une énigme à résoudre
(Le Touquet, Pas-de-Calais, 14h30)
Le vent souffle fort, le sable pique les joues, pénètre dans les plis du vêtement. La ville est ensablée, les volets sont clos, toute trace s’efface, petit à petit. Je suis seul. Je ne cherche pas à résister au vent, juste me laisser traverser, écouter ce qu’il a à me dire. Des nouvelles du lointain, pas très bonnes. Quelque part quelqu’un a trébuché sur une pierre et ne s’est pas relevé. Il marchait depuis longtemps. Puis d’autres sont tombés à leur tour. J’écoute encore, il y a le roulement des vagues, un battement d’ailes, un chien qui aboie. Soudain j’aperçois cette silhouette qui va dos au vent, col remonté, tête baissée, le pas décidé. Je pense aux détectives qui peuplaient les bandes dessinées de mon enfance, le mouvement du pardessus dans le vent, la main qui maintient le col ou le chapeau, l’air soucieux de celui qui a une énigme à résoudre. Une énigme à résoudre… c’est peut-être ça qui me fait chaque jour écrire ces pages.
Je dois suivre cette silhouette…
Your words reminded me of some favorite jazz music from the 50's-- Shelly Manne and his Friends (Andre Previn and Leroy Vinegar) An interesting feeling. Sometimes your words are more like Debussy.
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