Le goût rossignol
J’ai traversé le village Goût-Rossignol.
Le nom chante, en boucle dans ma tête.
Je m’arrête à quelques kilomètres.
Le paysage ne dit pas grand chose,
si ce n’est un vieux panneau,
percé de plombs de chasse.
Goût-Rossignol.
Le premier baiser a le goût rossignol,
le premier baiser du matin,
le dernier de la journée, aussi,
celui du soir.
Le sourire de notre petit fils,
a le goût rossignol,
et son regard, et son babillement.
Le vin partagé avec les amis,
les verres entrechoqués,
les mots lancés pour trinquer,
ont le goût rossignol.
Et puis le soleil qui se lève,
le lapin qui coure dans les phares,
les cloches de six heures,
le café avant le départ,
la chaleur d’une main,
un geste d’au revoir,
le parfum du Freesia,
ont le goût rossignol.
Et tant d’autres choses,
grandes ou petites,
minuscules parfois,
une goutte sur un fil,
un cil sur une joue,
une coccinelle sur la vitre.
Fleeting moments, all captured in a bouquet of words. (Honest, I'm not trying to be flowery or overly sweet-- IT just hit me that way)
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