Sous la pluie
C’est un jour de vent et d’eau, une journée sous marine.
Aucune conversation n’est possible, si ce n’est en langue des signes.
À 17h les réverbères sont allumés, la nuit est restée accrochée au jour.
Il faut aimer la pluie pour s’assoir sur les bancs mouillés.
Michel et Michelle sont venus quand même.
Signer face à face à 17h sous les tamaris c’est un rituel.
Ils ont parlé de la nuit qui goutte, des stalactites et des stalagmites.
Ils se sont demandé s’il existait d’autres planètes avec autant de pluie.
Si les extraterrestres avait eux aussi inventé le parapluie.
Les arbres attrapaient la lumière des lampadaires et Michel et Michelle brillaient.
Ils ont parlé encore et encore, jusqu’à ce que la pluie tape trop fort.
Ils ont parlé de la solitude quand il pleut, de la solitude quand il neige.
Ils ont parlé des bêtes qui s’ébrouent, des fumerolles au dessus du sol quand la terre est chaude.
Ils ont parlé des débordements, des trop-pleins, des effondrements.
Puis ils sont rentrés, le cul trempé, heureux d’avoir tant parlé sous la pluie.
I must admit to being unsure how you accomplished this image-- but why should I know. It's the result that counts, not the artist's tools.
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