Sécheresse
(Landévénnec, 15 septembre)
J’ai fait ce rêve: Nous étions quatre. Nous n’étions ni des enfants, ni des vieillards, nous étions les deux à la fois. Nous courions dans le lit desséché d’un grand fleuve. Celui-ci avait un nom, L’Amandier. Notre course soulevait une fine poussière blanche. Nos silhouettes se détachait du sol au dessus de cette ligne claire et brouillée. Nous tenions chacun des bouquets d’herbes sèches, longues et cassantes. Les berges du fleuve n’étaient que sable, partout, un sable fin qui s’en allait à l’infini en douces ondulations. Pas un arbre, pas une pierre, juste quelques herbes jaunes portées par le vent.
Nous avons quitté le lit du fleuve, puis après avoir uni nos herbes en un seul bouquet, nous l’avons planté dans le sable. J’accompagnais les fragiles tiges avec mon doigt qui doucement s’enfonçait.
Quelques gouttes de pluie sur le Velux m’ont réveillé. De larges gouttes, espacées, d’une pluie qui ne fait que s’annoncer sans aller au bout.
Old stones in an old wall--- with a touch of youthful greenery. I love it.
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