Le repas
(Abbaye d’Orval, Belgique)
Nous mangeons en silence, côte à côte. Une grande tablée. les regards se perdent, ou plutôt se retournent vers l’intérieur tandis que la parole se retient. Les cuillères tintent dans les assiettes comme les haubans sur les mâts. Derrière la vitre brouillée, la seule certitude est l’automne.
Sinon mille mondes sont possibles, des grandes plaines de Mongolie aux détroits de Patagonie.
Nous sommes des bateaux au repos qui attendons la marée haute, nos visages sont nos dessins d’enfants, notre destination nous l’ignorons.
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