À l'arbre mort
(Mousseaux-sur-Seine, Yvelines, 15 octobre)
A l’arbre mort qui s’érige en totem
Je confie ma peine
Pour les os blanchis sans sépultures
Pour les pluies qui hésitent et les joues qui se creusent
Pour les toits effondrés, les amours desséchés et la poussière
Un murmure, un frisson, le bois répond
La vie y niche dans un trou profond, un nid de frelons
Les insectes vont et viennent
J’entends les pas des hordes sur la pierre
Les cris de joie aux passages des cols
Les mains qui plongent dans l’eau claire
Le cri de l’enfant qui naît
Le cri de l’enfant piqué par le frelon
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