Larmes et dessin
(Venise, Italie)
Assise sur la pierre froide, Anaïs pleure un amour enfuit. Une larme coule sur sa joue gauche, s’accroche au grain de beauté, dévie sur le menton. Le sel pique le menton irrité de s’être frotté à la barbe dure de l’amant. Anaïs essuie cette première larme d’un geste rageur. Immédiatement en vient une seconde qui suit le même chemin. Anaïs penche légèrement la tête, la larme s’allonge, se décroche du visage et tombe dans le canal. Un imperceptible ploc. Anaïs penche un peu plus la tête, attentive à l’insaisissable écho, et déjà elle sourit en pensant au dessin qu’elle fera de ce chagrin.
C'est beau
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