Quelques bribes de ma journée et un poème de Ron Padgett
(Paris, 3 janvier 2016)
Ce matin il pleuvait à Labenne comme il pleut sous les tropiques. Je me suis dit encore une fois combien j’aimais la vie de l’eau dans les gouttières.
Cette après-midi à Hendaye, la pluie avait cessé, la houle était parfaite pour un vieux phoque de mon acabit.
Ce soir je suis fourbu, je ramasse quelques bribes de ma journée, me régale d’un poème de Ron Padgett et trouve une vieille photo pour aller avec.
La Course (Ron Padgett, Poème tiré du film Patterson de Jim Jarmush, traduit par Claire Guillot, éditions joca seria)
Je traverse
des milliards de milliards de molécules
qui s’écartent
pour me laisser passer
alors que de chaque coté
des milliards d’autres
restent là où elles sont.
Les lames des essuie-glaces
se mettent à grincer.
La pluie s’est arrêtée.
Je m’arrête.
Au coin
un garçon
en imperméable jaune
tient sa mère par la main.
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