Un nid au sommet d'un arbre
(Marnes-la-Coquette, 13 novembre, 15h)
Néant, dieu, éternité…Il y a des mots trop grands pour mon esprit. Des mots invisibles.
Partout où se pose mon regard, quelque chose est là, qui attend.
Personne ne sait comment tout a commencé.
Les questions sans issues me font parfois l’effet d’un ongle sur une vitre.
Je regarde, je regarde l’eau, le ciel, les arbres. Le crissement s’éloigne.
Au centre d’un îlot de terre, l’automne a dénudé un arbre, dévoilant un nid à son sommet.
Quelqu’un a-t-il vu se construire le nid caché dans le feuillage?
Quel oiseau était-ce? Un héron?
Si c’était un héron cendré, un grand oiseau gris, de la couleur de ce qui reste du feu lorsque tout est fini?
Avant le vent, les canards et les foulques, le vol du héron se reflétait sur l’étang satiné.
Ses grandes ailes battait lentement comme l’éventail d’une geisha s’éveillant à l’aube d’une journée de printemps.
L’oiseau et son reflet allaient et venaient, une brindille dans le bec.
Une brindille de bois sec, sombre, portant quelques bourgeons qui n’écloront jamais, une brindille noire pincée au bout du bec jaune.
Il y eut un autre oiseau. Était-ce le reflet sorti de l’eau? Il y eut les deux oiseaux unis. Il y eut les œufs clairs au creux de l’entrelacs de bois. Puis il y eut encore d’autres oiseaux.
Et si le monde était un nid au sommet d’un arbre?
Or perhaps a circular room in a square box carried by a cosmic elephant... Ah, pay no attention to me. Once again, your words captured my imagination. And that is a lovely picture.
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