jeudi 24 mai 2018


Les chemins creux


(Entre Bonneval et Les Grens, Tarn, 23 mai) 

J’aime tant les chemins creux.
Ils ont enveloppé mes étés d’enfance en Ariège.
Des générations ont pas à pas creusé la terre, roulé les pierres,
abandonnant aux branches quelques lambeaux de rêves et de frayeurs.
Le paysan conduit ses bêtes,
l’enfant crie au loup,
le révolté fuit,
la messagère court porter la nouvelle,
les amants se poursuivent,
le voyageur s’égare,
le vieillard trébuche,
l’entomologiste s’arrête.
En Ariège, en Corrèze, en Béarn, en Navarre, en Soule, en Aveyron…
Et ailleurs, du nord au sud, de l’est à l’ouest,
d’un clocher à l’autre,
j’aime tant les chemins creux.

1 commentaire:

  1. Les miens, un peu trop sablonneux effacent le pas si rapidement que l'on pense à chaque fois les réinventer !

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