Les vieux indiens
Au dessus de la barque, les arbres d’une rive à l’autre se touchent du bout des doigts comme s’ils avaient été peints par Michel-Ange.
Deux vieux indiens vont sur la berge. L’un traine les pieds pour entendre le frottement des feuilles, l’autre les lève bien haut pour entendre résonner la terre.
Ils reviennent là où ils ont pêché leur premier brochet, là où ils ont fait pacte d’amitié, là où ils se sont choisi leurs noms, Genoux Écorchés et Vol au Vent.
Ils montent dans la frêle embarcation. Vol au Vent plus lourd que Genoux Écorchés la fait dangereusement pencher.
Une fois la barque stabilisée, ils ne bougent plus.
Immobiles. Ils savent que ce n’est qu’en restant absolument immobiles, jusqu’à se faire oublier de l’eau, qu’ils pourront naviguer sur le bleu du ciel.
I'm not sure why, but that image evoke the French countryside to this person who's never been there. You paint wonderful images again with your words.
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