Petit Saut
(Lac de Petit saut, Guyane, 20 mai, 18h)
Forêt inondée pour quelques mégawatts,
trois cent cinquante kilomètres carrés.
De l’eau, de l’eau et des arbres morts.
Totems, fantômes, piques, lances, crochets, croix,
bois creusé, dentelé, éclaté, fendu, blanchi.
Et le vert tout autour, infinies nuances de vert,
foisonnant de vie.
Le peuple des bois s’est réfugié sur les berges et les îlots,
il y règne en maître.
J’ai diné à la lumière des lucioles
avec le Pénélope Marail, l’Agami trompette, le Tyran mélancolique,
le Tamanoir et le grand Jaguar.
J’ai écouté la nuit,
le chant des arbres se mêler aux cris des Babouns.
Les morts causaient aux vivants,
les vivants causaient aux morts,
et les crapauds donnaient leur avis.
C’était joyeux, c’était foutraque,
et je voyais bien que même ici,
il était difficile de se mettre d'accord.
The first one is so dramatic! The high contrast, the skeletons of the forest--
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