samedi 3 juin 2017



Hôtel des Voyageurs


L’orage gronde, la pluie martèle la tôle de la voiture, j’éteins la radio devenue inaudible. La dernière chose que je viens d’entendre, c’est une journaliste parlant du retour de l’astronaute Thomas Pesquet et du bonheur de retrouver la pluie après six mois passés dans une station spatiale. La pluie est violente, je m’arrête sur le bord de la route à Rueyres, en face de cet ancien hôtel. J’aime la sensation de ce monde flottant, le parfum de la pluie et la musique des gouttières.
Je regarde la maison, je sens les présences de ceux qui sont passés par là.
Il y a longtemps un homme trempé jusqu’aux os s’est arrêté ici. C’était un arpenteur en charge de cartographier la région. Toutes ses notes étaient imbibées d’eau. La patronne à insisté pour qu’il reste jusqu’à ce que tout sèche. Ils se sont plus, il n’est jamais reparti. Que c’est bon la pluie!
Au moment où j’imagine cet arpenteur, je perçois une présence féminine à la fenêtre et réalise que l’hôtel s’appelle Thomas. Oui, comme il est bon de rentrer chez soi!

(Rueyres, Lot)

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